Notes de conjoncture
Sur la piste du véhicule électrique
De la France à la Chine, en passant par l’Union Européenne, nombreuses ont été les annonces politiques ces derniers mois affichant la volonté d’interdire la vente de véhicules thermiques – voire même leur circulation – à des horizons plus ou moins proches. A cette occasion, l’OIE dresse l’état des lieux d’un marché qui pourrait représenter le futur de la mobilité propre, le marché des véhicules électriques.
Synthèse
• Le secteur du transport en France consomme presque exclusivement des carburants pétroliers, notamment du diesel. Le diesel représente 70 % du marché des véhicules particuliers et motorise la quasi-totalité des autres véhicules du transport routier.
• Depuis quelques années, deux tendances peuvent cependant être observées dans les ventes de véhicules particuliers neufs en France : l’érosion des ventes de véhicules diesel et l’émergence de motorisations alternatives. Ces deux phénomènes sont directement corrélés aux préoccupations croissantes de la société sur les enjeux climatiques et environnementaux.
• Parmi les solutions de mobilité propre, le véhicule électrique connaît actuellement une accélération importante. Si en France, le parc de véhicules particuliers électriques se composait au 1er octobre 2017 de 85 000 véhicules (à peine 0,3 % du parc total) les ventes de véhicules électriques neufs sont en constante augmentation.
• A l’image de Volvo, de très nombreux constructeurs automobiles ont annoncé que la place occupée par les véhicules électriques dans leur gamme serait de plus en plus importante.
• Différents facteurs clés peuvent déjà être identifiés comme des défis pour le développement de l’électromobilité : les enjeux techniques, économiques et environnementaux autour des batteries, la trajectoire de déploiement des infrastructures de recharge ou l’avènement des véhicules autonomes.
Le parc de véhicules routiers en France se compose presque exclusivement de véhicules consommant des carburants fossiles :
Conséquences directes des préoccupations climatiques et de santé publique actuelles, les technologies alternatives (électricité, hydrogène, GNV…) occupent une place de plus en plus importante dans les débats entourant le futur de la mobilité. A la lumière de l’analyse des immatriculations de véhicules particuliers neufs, deux nouvelles tendances viennent confirmer l’émergence de ces sujets.
L’érosion de la diésélisation du parc :
les inquiétudes croissantes liées à la pollution de l’air, qui se sont matérialisées à travers le scandale des moteurs truqués, ainsi que la fin annoncée de la fiscalité avantageuse pour le diesel par rapport à l’essence, sont des facteurs ayant conduit à la baisse de la part relative du diesel dans les ventes de véhicules particuliers neufs en France.
L’essor des motorisations alternatives : autrefois cantonnés à des marchés très confidentiels, les véhicules particuliers hybrides (consommation mixte carburant fossile / électricité) et électriques font dorénavant leur apparition dans les gammes des constructeurs automobiles.